Il arrive un moment où le sage précaire doit faire attention à ne pas transformer son blog en website de recettes de cuisine. Après avoir parlé de sanglier, de cèpes, de daube, d’oignons doux et de vins fins, je m’apprête à évoquer les fruits et l’art des compotes.
Alors certes, il s’agit bien de compotes de pommes, de fraises qui dégorgent, de poires qui caramélisent, mais ce qui charme le sage précaire, en réalité, ce sont les promenades, la réflexion déambulatoire, les rêveries solitaires… et aussi de s’en fourrer plein la lampe, soyons honnête. Alors tant pis, le sage précaire devient un blogueur de recettes de cuisine, et bientôt vous confiera les meilleurs moyens de soigner les rhumatismes.
En plein été, il m’arrivait de retourner à la cabane chargé de fruits glanés ici et là. Les prunes, par exemple, étaient juteuses sur le chemin. Que faire de toutes ses prunes ? Les manger, comme ça, d’un coup, comme un goret ?
Oui, c’est bien ce qui se passait. (Le sage précaire a son petit côté goret, et ce n’est peut-être pas un hasard s’il aime le sanglier.) Alors, bon, après en avoir dévoré, sans arrière-pensée, j’ai jeté des fruits un peu gâtés dans une casserole.
Je fais cuire à feu doux les fruits qui passent, saupoudrant d’un peu de sucre. Cela fait des compotes délicieuses mais qui ne se gardent pa longtemps. Il faut les manger dans les trois jours. Moi, mon plaisir, c’est de les manger avec du fromage.
Sur le terrain, des fraises avaient été plantées, une espèce qui fleurit plusieurs fois d’affilée, si bien que des fruits rougissent continuellement depuis le mois de juin. D’autres fruits rouges poussent naturellement sur le terrain, des framboises et des mûres.
Sans oublier les arbres fruitiers, pommes et poires. Des pêches apparaissent. Dans quelques années, des abricots et je ne sais quoi encore agrandiront la famille.
La compote c’est bien mais tu peux aussi en faire de la confiture. Elle se gardera plus longtemps. Chez moi, on appelle cela de la » Confiture de Ménage ». C’est l’art de ne pas perdre des fruits un peu avancés . C’est délicieux et surprenant à chaque fois car les mélanges sont différents . Bonne dégustation .
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Certes, chère Sophie, mais ma mère te répondrait que la confiture contient trop de sucre. Et bon, comme je ne mange ces choses-là qu’avec du vin et du fromage, ça fait beaucoup de matière grasse et de trucs qui alourdissent le sage précaire.
C’est vrai que ce blog devient vraiment un repaire de consommateurs malins.
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As-tu aussi une vigne ?
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Bien sûr que j’ai des vignes! Comment ai-je pu oublier les vignes de mon terrain ? Ici, comme sur tous les jardins en terrasses, des vignes sont plantées sur les cinquante centimètres qui séparent les murets de la terre arable, afin de consolider les murs, paraît-il.
Et donc oui, on mange du raisin tous les jours en ce moment. Mais comme j’avais l’esprit tourné vers l’été, et la profusion de fruits qu’il y avait, j’ai omis de mentionner ceux qui apparaissent aujourd’hui. Il faut dire qu’avec les pépins du raisin, on ne peut pas trop faire de compotes… Il me faudrait un pressoir pour faire du jus, ou du pinard.
Tiens, cela me fait penser que les Cévenols faisaient du vin autrefois, un tord-boyaux nommé le « Clinton », d’un cépage venu d’Amérique au XIXe après les dévastations du mildiou. Bon, ce sera l’objet d’un autre billet de « La Précarité du cordon bleu ».
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Sur le « Clinton », voir ce document :
http://maevina.canalblog.com/archives/2010/07/27/18626213.html
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Précaire Gentil, personnellement je préfère la compote,((je suis paresseuse) (compoter les fruits (même un peu avarier)c’est cuire longuement à faible intensité sans rien qu’un brin de sucre et quelques raclures de noix de muscade distillant les aromes, ce que ne fait pas la confiture qui bout longuement avec trop de sucre qui la conserve mais altère le véritable goût du fruit)) qu’on bouffe au petit déjeuner avec des flocons où des grenailles(avoine-orge-quinoa-riz-amande et j’en passe).Mens sana in corpore sano.
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Précaire,chez mes Aminches, les Helvètes dont j’en suis , c’est le Bircher Mueslie.
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ça donne faim !
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