Mes chatons sanguinaires

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J’ai appris une chose étonnante sur les chats.

Loin d’être de faibles être dépendants de l’homme, menacés d’être boulottés par la première sauvagine venue, ils sont de véritables prédateurs qui se reproduisent à une grande vitesse et tuent sans pitié des espèces en voie de disparition. Contrairement à ce qui se dit, ce sont eux les dangereux animaux. Apparemment, ils sont en train de devenir nuisibles dans nos campagnes. Les sociétés de chasse sont contactées pour qu’elles aident à réduire le nombre de nos charmants matous.

En dehors des chats sauvages, il y a les chats qui deviennent sauvages, et ceux qui, comme ceux qui habitent chez moi, sont sauvages quand ça leur chante. Beaucoup de chats quittent le domicile humain où ils trouvent câlins et croquettes, et s’en vont, au clair de lune, chasser dans des sabbats nocturnes horribles. Le matin, leurs maîtres les trouvent ronronnant sur des canapés en faux cuir, et se font caresser comme des vieilles cocottes.

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Je regarde mes chatons avec de nouveaux yeux. Ces mignonnes petites bêtes sont en fait de féroces animaux sauvages. Quand ils s’amusent et se chamaillent, en réalité, ils s’entrainent à la guerre de tous contre chacun dans laquelle ils vont passer toute leur existence. Cela m’effraie un peu mais, bizarrement, l’affection que je leur porte s’en trouve redoublée. Mes adorables petits guerriers, je les vois soudain comme ce qu’ils sont vraiment, des félins sanguinaires, des petits tigres européens sans foi ni loi. Des soldats individualistes et claniques qui me font penser aux nomades d’Asie centrale.

Je pense même que l’adoration que leur vouent les petites filles a confusément partie liée avec cette sauvagerie miniature qu’ils jouent de manière inoffensive, mais qui n’est que le théâtre de répétition d’une grande scène de carnage. Les petites filles sont toutes des petites Alice de Lewis Carroll, la cruauté ne leur est pas étrangère. Elles sont charmées par l’innocence des grands carnassiers.

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15 commentaires sur “Mes chatons sanguinaires

  1. Ce qui m’a toujours étonnée, c’est de voir que les chats tuent les oiseaux et les apportent, comme une offrande, sans les manger… j’ai vu cela dans le Vercors… les bêtes ont-elles une âme ?

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  2. A coup d’un moineau par-ci et d’une mésange par-là pour se faire la main, plus une petite souris au passage, juste pour le plaisir, le tout multiplié par des dizaines de millions de chats domestiques dans le monde, ça fait très vite des dizaines de milliards (!) de bestioles exterminées chaque année… et c’est aujourd’hui l’une des plus graves menaces (bien que méconnue, si ce n’est taboue) sur la biodiversité de la planète…

    « Dans un rapport couvrant tout le territoire des Etats-Unis, des scientifiques du Smithsonian Conservation Biology Institute et par le US Fish and Wildlife Service estiment que les chats domestiques aux Etats-Unis tuent en moyenne 2,4 milliards d’oiseaux et 12,3 milliards de mammifères par an, dont la plupart sont des espèces natives telles que les musaraignes, les tamias et les campagnols, plutôt que des espèces nuisibles introduites telles que le rat de Norvège.

    Les taux estimés sont deux à quatre fois plus élevés que les chiffres de mortalité auparavant identifiés, et placent le chat domestique comme l’une des principales menaces liées aux humains pour la faune sauvage au niveau des Etats-Unis.

    Davantage d’oiseaux et de mammifères meurent dans la bouche des chats qu’à cause des collisions avec des automobiles, ou des pesticides et des poisons, des collisions avec les gratte-ciel et d’autres causes anthropogènes. »

    Source: http://www.actualites-news-environnement.com/29975-chats-domestiques-faune-sauvage.html

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  3. Il parait aussi que le loup revient (on l’a vu près des Cévennes…) et qu’il se rapproche des maisons, car il a découvert que là où il y a des humains, il y a toujours quelque chose à manger…

    Et le loup aime bien manger les chats. Il préfère le chien, qui est goûteux, et puis ça fait d’une pierre deux coups: un bon repas et un concurrent en moins d’un seul coups de croc. Mais ce n’est pas une raison pour dédaigner le chat: un encas, une mise en bouche, un petit quatre heures…

    Un jour, peut-être, le loup re-découvrira-t-il aussi que c’est goûteux… un enfant. Mais vous connaissez déjà cette histoire qui s’appelle le Petit Chaperon rouge.

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  4. .. et la question devient: que vas tu faire de ces chatons? les laisser exterminer biodiversité de la planète?? hmmm?
    Quant aux chats non violents, ne sont ce pas ceux qu’on a ‘opérés’, comme on dit, et qui sont ainsi privés d’une bonne part d’eux même?

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    1. Chère Vanessa, je répondrai à toutes tes questions à Mussy. J’y monte à cette minute, avec Ben et les enfants. Enfin, les enfants, l’un d’eux vient d’avoir 18 ans (beau comme un enfant, fort comme un homme, la la la la). Je crains qu’il n’y ait que des mâles dans la maison de Mussy, pendant la semaine que je vais y passer. N’hésite pas à nous faire signe, pour mettre un peu de féminité dans ce monde de mecs.

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  5. Damned! Encore raté! Ce n’est pas cette fois que je pourrai avoir des réponse à ces question pourtant tellement existentielles.; [surtout pour les chats]
    Je serais volontiers venue discuter un peu le bout de gras avec vous autres, là haut, mais le planning ultra chargé du mois de juillet en décide autrement;
    Quel dommage.
    Mes amitiés à Ben et aux enfants. Enfin, les enfants…
    Bon séjour parmi les douglas.
    May the Great Garuda be with you

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