Discours de Stephen Colbert à la Maison blanche, 2006
Lors du dîner présidentiel entre Obama et Hollande, il y a quelques jours, c’est l’humoriste et animateur Stephen Colbert qui fut invité et assis auprès de Michèle Obama. Dans son show télévisé, le lendemain, il en profita pour se déclarer « First lady of France ».
Cela s’est passé à Washington, sur la côte est, et pourtant cela m’a rappelé mon voyage en Californie. Plus précisément, cela m’a renvoyé à mon séjour dans la Silicon Valley.
Dans la superbe maison de mes amis, partis à New York, je passais des heures à regarder la télévision.
Les intellectuels français aiment détester la télévision, mais c’est parce que la télé française est de qualité médiocre, et essaie vainement de copier les programmes américains. Quand on regarde les originaux, on reçoit une sorte de coup de poing salutaire.
Je découvrais des émissions d’une drôlerie incomparable. Stephen Colbert fut une révélation. Le Colbert Report est un faux journal qui base ses blagues sur l’actualité réelle. Le présentateur joue le rôle d’un ultra conservateur. Tant d’humour, d’ironie, d’intelligence et de culture dans une petite demi-heure de nouvelles satiriques, c’était inouï pour moi. A côté de cela, son imitation française, le Petit Journal de Yann Barthes, est une petite chose fade, et même un peu merdeuse.
Outre le talent et l’humour, ce qui sépare les humoristes américains et les animateurs français, c’est leur rapport à la politique. Des gens comme Stephen Colbert et John Stewart ont une réelle culture politique et ne craignent pas d’aller sur ce terrain, alors que Yann Barthes se limite à des critiques de surface sans intérêt.
Pour exemple, le discours que Colbert a délivré à la Maison blanche en 2006, en présence du président, George W. Bush. Jamais un président n’a été critiqué à ce point sur le fond de sa politique et de ses préjugés.
Regarder la télévision en voyageant, tout en profitant des paysages et des personnalités rencontrées, c’est l’équation impossible du voyageur précaire. Et je l’ai fait.
Ne serait-ce que pour Pivot, compatriote à Guignol, notre télévision a tout de même eu, parfois, une excellente saveur.
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Oui, jadis. Mais c’est vrai qu’aujourd’hui, le petit journal est un peu merdeux. Ca fatigue tous ces trucs qui clignotent et l’impertinence obligatoire. Heureusement, il y a le Before d’un certain Thomas Thouroude qui a une certaine fraîcheur. enfin, je connais une tchadienne qui regarde tout cela religieusement (pas autant, certes, que Ze wild, un peu avant et toujours sur Canal plus.)
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